9 Sep

La Banque du Canada laisse inchangé le taux cible du financement à un jour à 1/2 %

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Posted by: Pierre Labreche

La Banque du Canada a annoncé aujourd’hui qu’elle maintient le taux cible du financement à un jour à 1/2 %. Le taux officiel d’escompte demeure à 3/4 %, et le taux de rémunération des dépôts, à 1/4 %.

L’inflation a évolué conformément aux perspectives de la Banque présentées dans le Rapport sur la politique monétaire (RPM) de juillet. L’inflation mesurée par l’IPC global reste près de la limite inférieure de la fourchette cible, en raison de la baisse en glissement annuel des prix des produits énergétiques de consommation. L’inflation mesurée par l’indice de référence s’est établie près de 2 %, les pressions désinflationnistes attribuables à la marge de capacités excédentaires au sein de l’économie étant contrebalancées par les effets transitoires de la dépréciation passée du dollar canadien et certains facteurs sectoriels. La dynamique de la croissance du PIB au pays est également la même que celle qui a été exposée en juillet. Les effets expansionnistes des mesures de politique monétaire prises précédemment sont en train de se répercuter sur l’économie canadienne. 

Le secteur canadien des ressources continue de s’ajuster aux cours plus bas du pétrole et d’autres produits de base, ce qui entraîne certaines retombées sur le reste de l’économie. Ces ajustements sont complexes et devraient prendre beaucoup de temps. L’activité économique continue de reposer sur la solidité des dépenses des ménages et la fermeté de la reprise aux États-Unis, les secteurs de l’économie américaine qui revêtent une importance pour les exportations canadiennes étant particulièrement vigoureux.

L’incertitude grandissante entourant les perspectives de croissance en Chine et dans d’autres économies émergentes, par contre, soulève des questions quant au rythme de la reprise mondiale. Cette situation a contribué à un accroissement de la volatilité des marchés financiers et à des prix plus bas des produits de base. Les mouvements du dollar canadien contribuent à absorber en partie l’incidence de ces prix plus bas et facilitent les ajustements qui s’opèrent au sein de l’économie canadienne. Quoique le portrait global des exportations soit encore incertain, les dernières données confirment que les exportations sensibles aux variations du taux de change regagnent en vigueur.

Parallèlement, les risques entourant la stabilité financière évoluent comme prévu. Après avoir pris tous ces éléments en compte, la Banque est d’avis que les risques liés aux perspectives concernant l’inflation demeurent dans la zone pour laquelle la politique monétaire actuelle est appropriée. Par conséquent, le taux cible du financement à un jour reste à 1/2 %.

Note d’information

La prochaine date d’établissement du taux cible du financement à un jour est le 21 octobre 2015. Le RPM que la Banque publiera au même moment contiendra la nouvelle projection pour l’économie et l’inflation ainsi qu’une analyse des risques connexes.

7 Sep

Il faut réformer le système de prêts hypothécaires au Canada, affirme le FMI

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Posted by: Pierre Labreche

Le Fonds monétaire international (FMI) plaide pour une réforme progressive du système de prêts hypothécaires au Canada.

Le FMI estime que le marché canadien de l’immobilier montre des risques de surchauffe et s’inquiète notamment du fardeau que représentent les prêts assurés par la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL). 

Dans un rapport rendu public au début de la semaine, le FMI affirme que le Canada doit « accroître la résilience » de son secteur financier et suggère pour ce faire les mesures suivantes :

  • de réformer le rôle de l’État dans l’assurance des crédits hypothécaires;
  • de réduire l’exposition des contribuables aux risques qui en découlent.

En clair, le FMI considère que ce n’est pas le rôle de l’État d’assurer des prêts hypothécaires. Une prise de position avec laquelle l’Ordre des évaluateurs agréés du Québec est tout à fait en accord, comme l’explique son président, Richard Côté.

Je pense que le marché, les institutions financières doivent gérer le risque en fonction des valeurs des propriétés et du marché en général.— Richard Côté

L’Ordre des évaluateurs agréés du Québec affirme que « le système actuel de la SCHL, principal fournisseur d’assurance prêt hypothécaire, ne se base pas toujours sur des évaluations financières objectives ». « Cela a pour effet de gonfler les prix sur le marché immobilier », dit-il encore.

Ce n’est pas la première fois que le FMI s’inquiète du système hypothécaire canadien. En 2013, l’institution avait suggéré au Canada de mettre fin progressivement à l’assurance hypothécaire offerte par la SCHL, qui permet d’acquérir une propriété avec une mise de fonds inférieure à 20 %. Le FMI estime qu’Ottawa n’a pas à assumer une aussi grande part du risque hypothécaire et qu’il devrait s’en remettre davantage au secteur privé.

Le rôle « essentiel » de la SCHL

Mais l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec estime que la SCHL joue un rôle essentiel afin de permettre aux ménages à revenus plus modestes d’accéder plus facilement à la propriété. Son porte-parole, François-William Simard, ne voit rien dans l’état actuel du marché qui justifierait une révision des règles.

À quatre reprises, il y a eu un resserrement des conditions de financement au cours des dernières années, donc de 2010 à 2013. Donc, on a vraiment une stabilisation des prix et au Canada, il n’y a personne qui parle actuellement de bulle immobilière.— François-William Simard de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec

Des inquiétudes qui datent

L’ex-ministre des Finances, le regretté Jim Flaherty, s’était lui-même inquiété de la part de risque assumée par les contribuables canadiens par l’entremise de la SCHL, allant même jusqu’à évoquer l’idée d’une privatisation.

Comme l’explique l’Association des banquiers canadiens, depuis 2008, « le gouvernement fédéral a effectué plusieurs changements aux règles régissant les prêts hypothécaires assurés à travers la SCHL et des assureurs hypothécaires privés. Ces règles affectent les acheteurs dont la mise de fonds est inférieure à 20 % et ont un impact sur un grand nombre d’acheteurs de premières maisons au Canada ».

Voici quels ont été ces changements : 

  • la période d’amortissement maximale est passée de 40 à 25 ans;
  • les acheteurs doivent déposer une mise de fonds d’au moins 5 % du prix de l’habitation;
  • les acheteurs peuvent emprunter un maximum de 80 %, au lieu de 95 %, de la valeur de leur propriété lors du refinancement de l’hypothèque;
  • le ratio maximal du service de la dette brute (SDB) a été limité à 39 % et le ratio maximal du service de la dette totale (SDT), à 44 %.

Un encadrement plus strict, mais insuffisant

Le FMI salue ces mesures mais affirme du même souffle qu’elles « n’ont peut-être réussi qu’en partie à contenir l’expansion du crédit ». De plus le FMI étoffe son propos par des chiffres qui témoignent, selon lui, de la « vulnérabilité interne » de l’économie canadienne.

Au sujet de l’endettement des ménages, d’abord, le FMI note que, bien qu’il semble s’être stabilisé récemment, « il a atteint des sommets sans précédent au cours de la dernière décennie, dépassant 150 % du revenu disponible, soit le taux le plus élevé parmi les pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).

Au sujet de la possible surchauffe dans le monde de l’immobilier, le FMI note que les prix immobiliers ont augmenté de plus de 60 % pour l’ensemble du pays depuis l’an 2000.

Cela dit, le FMI reconnaît que le Canada a remarquablement bien surmonté la crise financière de 2008. Une résilience que le FMI applaudit d’autant plus que c’étaient « les États-Unis qui étaient à l’épicentre de la crise ».

Avec les informations de Bruno Coulombe.

7 Sep

Immobilier: les prix pourraient reculer en 2015 et 2016

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Posted by: Pierre Labreche

Les prix de ventes des propriétés immobilières pourraient se situer en territoire négatif en 2015 et 2016 au Québec, selon les prévisions de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). L’agence fédérale anticipe tout de même une légère progression des ventes et des mises en chantier au cours de cette période.

Une partie de la fourchette de prévisions de prix de revente de la SCHL se trouve en territoire négatif pour les deux années. Ainsi, les prix pourraient varier de -2,2% à 5,3% en 2015 et d’entre -3,7% et 8,4% en 2016.

La SCHL anticipe de modestes gains de la construction résidentielle en 2015 et 2016. «Une légère accélération de la croissance économique du Québec au cours des deux prochaines années stimulera la demande d’habitation en 2015 et en 2016, croit Kevin Hughes, économiste principal à la SCHL pour le Québec. Durant cette période, le marché de la revente se resserrera quelque peu. Ces deux facteurs feront progresser les mises en chantier.»

Les mises en chantier de maisons individuelles se chiffreront entre 10 500 et 11 900 en 2015 et entre 12 000 et 14 000 en 2016. «À mesure que le marché de la revente se resserrera, la demande de maisons individuelles neuves augmentera graduellement », selon la SCHL. En 2014, le nombre de maisons individuelles était de 7 318, en baisse de 12% par rapport à l’année précédente.

Le nombre de mises en chantier de logements collectifs se situera entre 22 500 et 25 500 cette année. L’an prochain, l’activité attendue dans le segment des résidences pour personnes âgées contribuera à faire augmenter les mises en chantier de logements collectifs, dont le nombre devrait s’établir entre 24 800 et 28 900 en 2016.

Les ventes de logements existants conclues par l’entremise d’un courtier devraient connaître une légère progression. Il devrait se conclure entre 68 000 et 75 000 transactions en 2015. Pour 2016, le nombre de transactions serait de 68 500 à 76 000. En 2014, le nombre de transactions était de 70 686.

Par lesaffaires.com