28 Jan

Baisse de taux: les banques bougent timidement

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Posted by: Pierre Labreche

Les principales banques canadiennes ont finalement décidé d’emboîter le pas à la baisse de taux surprise annoncée par la Banque du Canada, la semaine dernière, en abaissant le taux d’intérêt qu’elles chargent à leurs meilleurs clients emprunteurs.

En fin de journée, mardi, les banques de Montréal (BMO), Royale (RBC), CIBC, Toronto-Dominion (TD) et Nationale ont annoncé à tour de rôle que leur taux d’intérêt préférentiel passait sous la barre de 3%, soit à 2,85%, ce qui est l’un des plus bas niveaux depuis la crise financière et la récession de 2008-2009.

Cette baisse de 0,15 point de pourcentage du taux préférentiel demeure toutefois inférieure à celle de 0,25 point de pourcentage annoncée mercredi dernier par la Banque du Canada. Elle avait alors abaissé son taux cible du financement à un jour à 0,75%, le plus bas en presque cinq ans.

Malgré l’hésitation des banques à réduire leur taux préférentiel, on s’attend dans le milieu financier à que la baisse annoncée en fin de journée mardi ravive une nouvelle bagarre des principaux prêteurs hypothécaires au Canada, bancaires et non-bancaires, pour ravir des parts de marché à leurs concurrents dans un marché immobilier en plein ralentissement.

C’est aussi par l’entremise de courtiers en prêts hypothécaires que cette bagarre s’annonce encore la plus vive; certains ayant déjà obtenu ces derniers jours, pour les emprunteurs les plus solvables, un taux aussi bas que 2,84% pour des prêts hypothécaires à terme fixe de cinq ans.

– Avec : La Presse Canadienne, Bloomberg 

publié par:

Martin Vallières


21 Jan

Assurance hypothécaire

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Posted by: Pierre Labreche

La plupart des propriétaires d’habitation souscrivent à une assurance qui couvre leurs mensualités en cas de pépin. Malheureusement, ces polices ne répondent pas nécessairement à vos besoins et vous risquez de le découvrir trop tard.

Cet hiver, l’Autorité des marchés financiers a mené une vaste consultation sur ce genre d’assurance et son constat est assez sévère: des produits complexes souvent mal expliqués aux consommateurs qui paient presque une fois sur deux, pour une police d’assurance dont 50 % des coûts s’en va directement en profits et commissions.

Saviez-vous que…
• L’assurance hypothèque fait partie d’un segment particulier de l’assurance : celui de la distribution sans courtier.
• Ce genre d’assurance est aussi vendu par les détaillants automobiles ou les agents de voyages.
• En 2008, les québécois ont payé 2,5 milliards $ de primes pour ce type d’assurances.
• À peine 1 % des assurés ont fait des réclamations, pour un montant de près de 400 millions de dollars.

publié par:
Guy Tremblay
TVA

Voir le reportage de J.E. concernant l’assurance hypothécaire prise avec une institution financière.
Regarder le reportage en direct ici 

 

 

21 Jan

La Banque du Canada abaisse son taux directeur à 0,75%

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Posted by: Pierre Labreche

À la surprise générale, la Banque du Canada abaisse son taux directeur dans le but d’adoucir les effets négatifs de l’effondrement des cours du pétrole.

Le taux cible de financement à un jour passe de 1% à 0,75%. Il n’avait pas bougé depuis septembre 2010.

Le choc pétrolier ralentit déjà la croissance réelle qui passera à 1,5% en rythme annualisé au premier semestre tout en faisant plonger le  taux d’inflation sous la barre de 1% durant la plus grande partie de 2015 avant de revenir près des 2% à la fin de 2016.

«La mesure de politique prise par la Banque vise à offrir une assurance contre ces risques, à favoriser l’ajustement sectoriel nécessaire au renforcement des investissements et de la croissance, et à permettre à l’économie canadienne de retourner à son plein potentiel et l’inflation à la cible», expliquent les autorités monétaires.

 

Reste à voir maintenant si les institutions financières abaisseront à leur tour leur taux préférentiel consenti à leurs meilleurs clients. Il est fixé à 3,0%, lui aussi depuis septembre 2010. Ce taux influence les prêts à taux variable.

Dans son nouveau scénario économique, la Banque fait l’hypothèse que le cours moyen du baril de pétrole West Texas Intermediate sera de 60 $ américains d’ici la fin de 2016. Cela suppose qu’il se raffermira au cours des prochains mois. D’ici là, il pourrait diminuer encore à court terme.

La Banque fait aussi l’hypothèse que le taux de change moyen du dollar canadien sera de 86 cents US durant la période tout en admettant que son annonce-surprise est susceptible de l’affaiblir à court terme.

Pour l’ensemble de 2015, le taux d’expansion réelle est ramené de 2,4% à 2,1% alors qu’il est augmenté d’un dixième à 2,4% pour l’an prochain.

La diminution est surtout attribuable aux investissements des entreprises. En octobre, la Banque s’attendait à ce qu’ils soient un facteur de croissance. Désormais, c’est l’inverse bien qu’elle prévoit un redressement solide l’an prochain, parallèlement à la remontée attendue des cours pétroliers.

L’autre grand changement à son scénario économique porte sur le revenu intérieur brut, une mesure fiable du pouvoir d’achat. Estimée à 1,7% en octobre, sa croissance est ramenée à 0,7% seulement. Cela signifie que les ménages et les entreprises ne sentiront pas l’enrichissement associé en général à la croissance.

Autrement dit, l’équivalent de la baisse d’impôt associée à la chute des prix des carburants aura des effets de courte durée. Les conséquences négatives sur les investissements des entreprises et sur la valeur des exportations liées au pétrole prendront progressivement le dessus.

Un prix plus faible du brut affaiblit la valeur des exportations alors que la baisse du dollar canadien augmente celle des biens importés. «L’affaiblissement des termes de l’échange du Canada aura un effet défavorable sur les revenus et la richesse, et influera de ce fait sur la consommation et les finances publiques.»

Cela signifie que bien des ménages auront le sage réflexe de mettre de l’argent de côté, surtout dans les provinces pétrolières où les mises à pied vont se multiplier. Bref, l’argent en plus venu de la baisse du prix de l’essence ne sera pas automatiquement consommé ailleurs.

C’est aussi un signal aux ministres des Finances d’aiguiser leurs crayons et de revoir leurs prévisions budgétaires, compte tenu de la chute anticipée de l’inflation qui va ralentir la croissance de l’assiette fiscale.

La prochaine date de fixation du taux directeur sera le 15 avril.

publié par:
Rudy Le Cours
La Presse

Pierre Labrèche
Courtier hypothécaire agréé
Conseiller en sécurité financière
Tél: 1-877-959-7738
www.acceshypotheque.ca